La chaine des volcans
Fruit d’une longue et complexe gestation, les monts du Cantal forment un cercle de 80 kilomètres de diamètres, soit le plus grand stratovolcan d’Europe
Fruit d’une longue et complexe gestation, les monts du Cantal forment un cercle de 80 kilomètres de diamètres, soit le plus grand stratovolcan d’Europe
La chaine des volcans
Si les monts Dore font trois fois la superficie du Vésuve, ceux du Cantal forment le plus grand stratovolcan d’Europe… Éteint depuis trois millions d’années et rongé par l’érosion, ce titan est méconnaissable, sa masse ayant été complètement chamboulée au cours de sa vie active, qui a débuté il y a 13 millions d’années. C’est pourquoi les coupes que constituent ses vallées ne révèlent que des matériaux volcaniques triturés et déplacés devant lesquels les volcanologues sont longtemps restés perplexes.
Jusqu’au 18 mai 1980, quand qu’ils purent observer l’explosion d’un autre stratovolcan, le mont Saint Helens, au nord-ouest des Etats-Unis : en quelques secondes, une monstrueuse explosion lui fit perdre 400 mètres d’altitude et le tiers de son volume ! Il semble que le Cantal ait connu au moins trois catastrophes similaires. Il s’est en effet constitué lui aussi à partir d’un magma visqueux qui engendre des éruptions particulièrement explosives, accompagnées de matériaux constituant plus des trois-quarts de l’ensemble du massif.
Le puy Mary
Vu de loin, le Cantal affiche des pentes externes, les planèzes, qui suggèrent un cône surbaissé : c’était la forme du volcan complet, dont on pense que le point culminant a pu atteindre 3 500 mètres d’altitude. C’est donc sur des ruines fumantes que s’est poursuivie l’histoire volcanique du Cantal, avec l’épanchement de basaltes fluides sur les basses pentes. Ces coulées ont été à la dimension du volcan géant, puisqu’elles s’empilent par exemple sur 250 mètres d’épaisseur au puy Violent.
Le Cantal possède ainsi une magnifique collection d’orgues basaltiques, témoins du lent refroidissement de la lave. Quelques édifices stromboliens se sont aussi élevés çà et là, à l’image du cône de scories de Tanavelle, près de Saint-Flour. Le point final de l’activité du massif correspond aussi à son point culminant actuel, le plomb du Cantal (1 855 mètres). Apparaissant comme une petite calotte en saillie sur l’une des crêtes de la zone centrale, ce sommet est un ancien lac de lave dont l’érosion n’a pu venir à bout. À l’origine des grandes vallées qui s’écartent en étoile à partir du cœur du massif, le puissant travail de sape des glaciers a mis à l’honneur le puy Mary (1 783 mètres), un dôme péléen démantelé par des cirques, ainsi que des pitons de phonolite, comme le puy Griou et le roc d’Hozières.
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